Emma Kerisit, Rose Caroff et Auriane Bertin sont ravies d’avoir obtenu un autographe de Jean Galfione. (Le Télégramme/Violaine Broquet)

Un silence règne dans le Centre de documentation et d‘information (CDI) du lycée Jean-Marie-Le Bris, à Douarnenez, ou se tient le champion Jean Galfione, ce mardi 2 avril, devant une vingtaine d’élèves de premières et terminales, option d’Éducation physique et sportive (EPS). « Qu’avez-vous ressenti lorsque vous avez été champion olympique ? », lance Auriane Bertin, élève de terminale pour briser la glace, à l’intention du Breton, médaillé d’or aux Jeux d’Atlanta en 1996 et neuf fois champion de France en saut à la perche. Ce dernier a alors déroulé sa carrière de sportif de haut niveau pendant une heure devant les regards attentifs des lycéens. Dans le cadre de la semaine olympique, Nathalie Gourmelen, professeure d’EPS avait pris l’initiative de demander la venue de l’ancien perchiste, déjà très sollicité, qui a accepté, ravi de cette rencontre avec la jeune génération.

« Je séchais pour aller m’entraîner »

Impressionnés, les élèves le sont tous mais les questions fusent : « Quels sont les défis auxquels vous avez été confrontés ? Avez-vous dû faire des sacrifices dans votre vie ? ». Jean Galfione se prête au jeu, mettant en avant sa détermination. « J’étais nul quand j’ai commencé, alors je séchais pour aller m’entraîner. Je prenais des gamelles mais ce qui compte c’est d’essayer », confie-t-il. Au fil de la discussion, le sportif est devenu une source d’inspiration pour les jeunes. « C’est hyper motivant de voir quelqu’un qui a réussi dans un sport ! », expose Rose Caroff. Pour Morgan Goisbault c’est la mentalité de l’athlète qui l’influence : « J’ai déjà fait de la voile et me dis que je pourrais être plus compétitif, comme lui ! », se projette l’élève de première.

« C’est une vie super »

Aujourd’hui, Jean Galfione se consacre à la voile, sa deuxième passion. Il a déjà participé à deux Route du Rhum, en 2014 et 2018. « Je me suis mis à la voile quand j’étais blessé à la fin de ma carrière. J’avais une bonne condition physique, on m’a tout de suite embarqué dans les régates », raconte-t-il. Lorsque les élèves lui demandent s’il préfère la perche ou la voile, il conclut en toute simplicité : « Je ne peux pas choisir. Ce qui est sûr, c’est qu’être sportif c’est une vie super, encore aujourd’hui ».

Violaine Broquet

Le Télégramme en ligne du 3 avril 2024