Qui était Jean-Marie Le Bris ?

Jean Marie Le Bris (Jean ou John pour sa famille et ses amis, Yann Vari ar Brizh en breton), né à Concarneau le 25 mars 1817 et mort à Douarnenez le 10 février 1872 est un marin, capitaine au cabotage, armateur de ses propres navires, connu pour avoir été un pionnier de l’aviation.

Biographie

Un article publié dans la revue Icare raconte en détail la vie de Jean-Marie Le Bris, notamment comme capitaine au cabotage, avant ses expériences aéronautiques1.

Contributions à l’aviation

La forme du premier planeur qu’il construisit et qu’il nomma lui-même « barque ailée », muni d’ailes mobiles, peut avoir été inspirée de l’albatros, que Le Bris aurait étudié lors de son service militaire dans le Pacifique. L’engin est cependant loin d’atteindre l’allongement de l’oiseau de mer. Grâce à ses nombreux essais, Le Bris avait perçu les phénomènes de portance (qu’il appelait « aspiration ») lors des variations d’incidence des ailes. Il déposa en 1857 un brevet d’invention suggérant le lien entre l’incidence et la portance de l’aile du planeur.

aile volante

Cependant, il n’existe aucune preuve qu’il ait réussi un vol plané contrôlé, et encore moins d’un envol en 18563. L’anecdote de l’aide soulevé par la corde de traction du planeur qu’il aurait négligé de lâcher n’est rapportée que tardivement, dans un article du Petit Journal en 18674 puis dans un roman publié après la mort du pionnier, en 18785 et reste donc sujette à caution.

Aucune source, pas même les témoignages ultérieurs de ses proches, ne rapporte qu’il ait fait un essai à partir d’un terrain plat (une plage par exemple). Sa période d’essais se situe entre 1857 et en 1863, et tous ses lieux d’expériences sont des points élevés situés autour de la baie de Douarnenez. Le Bris a donc renouvelé ce qu’avaient déjà fait avant lui Cayley, Henson et Stringfellow en Angleterre dans les années 1848-49, dont il s’est visiblement inspiré, rejoignant également ce que faisaient à la même époque les frères Louis et Félix du Temple à Brest. * L’engin des essais les plus réussis était déjà une évolution de celui figurant sur le brevet de 1857, puisque celui-ci ne possède pas, entre autres, la queue mobile dont ont parlé plusieurs témoins (notamment ses neveux) et le Petit Journal.

Aidé par la Marine impériale, il a ensuite construit à Brest, entre 1867 et 1868, un autre planeur, l’Albatros (ainsi dénommé dans la presse de l’époque[réf. nécessaire]), d’une envergure comprise entre 15 et 18 m6, avec lequel il serait parvenu à rééditer l’exploit d’un vol plané. Cette fois encore, les essais ont eu lieu à partir d’une butte, au Polygone de tir de la Marine près de Brest. L’inspiration par l’albatros paraît cette fois plus évidente.

Outre la performance d’avoir fait planer à Brest un engin plus lourd que l’air, sa contribution la plus originale est d’avoir proposé un système de contrôle du vol par torsion (gauchissement) des ailes et queue mobile.

Source : Wikipédia.